Communiqué de presse
Le 03 novembre 2023
Face au défi climatique, nous avons assisté à une prise de conscience de la nécessité de rénover nos bâtiments. Ces attentes sont légitimes car le secteur résidentiel représente plus de 30% de notre consommation en énergie et 10% de nos émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit donc d’une des priorités de l’agenda climatique national avec un objectif de 500 000 rénovations par an pour disposer d’un parc basse consommation d’énergie en 2050.
Dans ce contexte, on peut légitimement s’interroger sur les conséquences de ces politiques publiques sur la vente des biens patrimoniaux, tels que les châteaux ou manoirs, que l’on présente comme énergivores. À l’occasion du salon international du patrimoine culturel, qui se tiendra du 2 au 5 novembre 2023 à Paris, le groupe Mercure Forbes Global Properties, spécialiste de l’immobilier patrimonial, répond à l’ensemble de ces questions et alerte sur le dispositif des Diagnostics de Performance Energétique (DPE).
Un intérêt persistant pour l’immobilier patrimonial
En 2022, 66% des clients du groupe Mercure Forbes Global Properties ont recherché des biens patrimoniaux, châteaux, manoirs et 21% une propriété au calme et spacieuse, tandis que 114 acquisitions de châteaux ont été réalisées au cours de l’année 2022. Pour le premier semestre 2023, le groupe a réalisé 72 ventes et a dans son portefeuille plus de la moitié des biens patrimoniaux disponibles sur le marché des châteaux. Le bâti ancien, qui représente un tiers du parc immobilier soit un peu plus de 10 millions de logements en France, attire encore les investisseurs. Le défi est de parvenir à rénover cet habitat tout en préservant sa valeur patrimoniale.
Le DPE, un enjeu périlleux pour le patrimoine bâti
Un équilibre délicat entre la préservation de l’histoire et l’adaptation aux défis énergétiques d’aujourd’hui. Olivier de Chabot, directeur général du Groupe Mercure Forbes Global Properties, expert dans la valorisation des demeures historiques, souhaite attirer l’attention sur les limites et les insuffisances des Diagnostics de Performance Énergétique (DPE) lorsqu’ils sont appliqués au patrimoine bâti. La France s’est fixé des objectifs ambitieux en termes de rénovation énergétique. Le gouvernement a placé cet impératif au cœur de la planification écologique. Cependant, une attention particulière doit être portée au bâti ancien. En effet, les travaux de rénovation énergétique ne peuvent être conduits de manière désorganisée ou uniforme car le bâti ancien se singularise sur de nombreux aspects qu’ils s’agissent de ses matériaux, de sa conception, de son architecture… Au regard de toutes ces spécificités, les anciennes demeures doivent être encadrées par un dispositif adapté prenant en compte leur intérêt culturel et patrimonial.
Or, les outils actuels sont inadaptés comme le confirme les conclusions du rapport de la mission d’information « patrimoine et transition écologique » du Sénat.
Ces travaux parlementaires font écho aux inquiétudes exprimées par les associations du patrimoine dans une lettre ouverte adressée au gouvernement le 18 novembre 2022. Bien qu’elles souscrivent aux orientations de la planification écologique, elles s’inquiètent des menaces que font peser les travaux de rénovation énergétique sur le patrimoine bâti ancien. Elles défendent une approche plus équilibrée et respectueuse du patrimoine historique. Pour concilier ces deux objectifs, elles formulent notamment trois propositions à mettre en œuvre dans les plus brefs délais :
- La définition d’un régime spécifique au bâti traditionnel en fonction de la date de construction (avant 1948) ou des critères du décret n°2017-919 du 9 mai 2017 ;
- Un moratoire sur le DPE actuel : élaborées sans concertation avec le ministère de la culture, les modalités de calcul sont uniformes quel que soit le bâti. En pleine crise du logement, ceci fait peser un risque de vacance des logements et à plus long terme, met en péril le patrimoine.
- La mise en place d’un DPE « bâti ancien » adapté à ce patrimoine. Il s’agirait de prendre en considération la performance énergétique réelle du bâtiment fondé sur une approche globale intégrant les matériaux de construction, les usages, les détails architecturaux, le confort thermique d’été du bâtiment, sa valeur patrimoniale et architecturale, ses avec son environnement ainsi que l’amortissement de son coût carbone.
Olivier de Chabot souligne que les DPE ne prennent pas suffisamment en compte la dimension patrimoniale et culturelle de ces demeures. « Imposer les mêmes critères d’évaluation énergétique à une maison contemporaine qu’à un château du XVIIIe siècle est non seulement simpliste mais peut également conduire à des recommandations inappropriées, voire préjudiciables, pour la préservation du patrimoine architectural. Les demeures historiques, par leur nature même, présentent des caractéristiques architecturales et des matériaux qui les rendent uniques. Cependant, le processus actuel d’évaluation énergétique à travers les DPE ne tient souvent pas compte de ces particularités, entraînant des résultats souvent inappropriés et dénaturant la réalité des performances énergétiques de ces bâtiments emblématiques ».
Le Groupe Mercure Forbes Global Properties appelle donc à une révision approfondie des méthodes d’évaluation énergétique, en particulier pour les biens patrimoniaux. Olivier de Chabot plaide en faveur d’une approche plus nuancée qui tient compte des spécificités des demeures historiques tout en encourageant la transition vers des solutions énergétiques durables et respectueuses de l’environnement.
Le Groupe Mercure Forbes Global Properties souhaite un dialogue avec les autorités compétentes, les experts en énergie et les acteurs du secteur du patrimoine pour développer des normes et des recommandations plus adaptées à la préservation de ces joyaux architecturaux tout en intégrant les enjeux énergétiques contemporains.
La mise en place de mesures d’efficacité énergétique peut contribuer à la préservation du patrimoine en limitant son impact environnemental tout en assurant sa pérennité. « C’est un équilibre délicat, mais nécessaire pour concilier préservation du passé et engagement envers un avenir plus durable » ajoute Olivier de Chabot, directeur général du groupe Mercure Forbes Global Properties.
Le bâti ancien affecté par l’inflation du coût de l’énergie
Selon une étude du groupe Mercure Forbes Global Properties, 44% des propriétés et châteaux à la vente disposent d’un chauffage au fioul. Or, depuis le début de la crise énergétique, la pression inflationniste s’est accentuée : le prix du fioul a augmenté de 876€ les 1 000L en septembre 2021 à 1 340€ les 1000L en octobre 2023 (+53%)[1]. A ce stade, le groupe Mercure Forbes Global Properties n’a pas observé de vente annulée en raison d’un budget rénovation trop important. Cependant, ses agents demeurent vigilants quant au contexte de tensions sur les prix de l’énergie et de pénurie des matériaux qui peuvent affecter les prix de l’immobilier.
Anticipant les travaux de rénovation énergétique dans leur projet immobilier, les acquéreurs intègrent de plus en plus cette dimension dans les négociations comme l’observent les professionnels du groupe Mercure Forbes Global Properties. « Depuis le début de l’année, nous avons observé auprès des clients que nous avons accompagnés un intérêt plus marqué pour les questions énergétiques, ce qui n’était pas le cas avant le début de la crise. Nos clients sont attentifs aux travaux de rénovation énergétique qu’ils auraient à entreprendre afin de changer de mode de chauffage ou aux factures d’énergie qui pourraient être importantes. C’est un argument pris en compte dans la négociation du prix » analyse Olivier de Chabot
La rénovation énergétique, un projet complexe qui requiert un accompagnement sur mesure
Pour le groupe Mercure Forbes Global Properties, le confort thermique dans un château est essentiel. Ces travaux ne sont pas seulement une contrainte mais ils sont aussi une opportunité à saisir. Des incitations financières et des subventions sont disponibles pour rendre cette transition accessible et acceptable à tous. Néanmoins, selon une étude des Demeures Historiques, 72% des projets de travaux dans des propriétés patrimoniales ne bénéficient pas de soutien financier. Les acquéreurs regrettent un manque d’informations et de lisibilité des dispositifs. C’est pourquoi, le groupe immobilier Mercure entend répondre aux attentes des investisseurs en les accompagnant dans leurs projets.
La crise de l’énergie : entre contraintes et opportunités
Pour Olivier de Chabot, directeur général du groupe Mercure Forbes Global Properties, l’inflation du coût de l’énergie n’est pas une fatalité. Elle peut même être appréhendée comme un catalyseur de changements : « le monde des châteaux sait s’adapter. Les problématiques liées au mode de chauffage dans les propriétés patrimoniales ne sont pas nouvelles, et de nombreux propriétaires avaient anticipé une hausse du prix de l’énergie. Le marché reste dynamique et cette crise peut finalement être une opportunité pour les propriétaires de châteaux d’envisager des travaux de rénovation énergétique qui leur permettront une baisse de leur consommation d’énergie et, à terme de réduire leur facture. Mais plus encore, un château rénové est l’opportunité de fusionner tradition et modernité et devient un investissement pérenne pour un acquéreur futur. Imaginez vivre dans une demeure qui respire l’histoire tout en bénéficiant des commodités contemporaines, c’est une expérience de vie rare qui allie l’élégance du passé au luxe moderne.
À propos du Groupe Mercure Forbes Global Properties
Spécialiste et véritable expert, le groupe Mercure Forbes Global Properties présente depuis 1936, la sélection la plus complète du patrimoine immobilier français. De la maison de charme, au château, en passant par les domaines ruraux, l’immobilier urbain et contemporain, le groupe Mercure Forbes Global Properties propose plus de 1000 biens de caractère, authentiques ou d’exception à vendre dans toute la France, dont 200 châteaux. Avec ses 20 implantations dans toute la France et son équipe internationale, le groupe s’engage pour les Propriétés d’Excellence en répondant à la demande d’une clientèle française et étrangère haut de gamme.
Contacts presse – A+ Conseils
Christelle ALAMICHEL
06.31.09.03.83
[1] https://www.fioulreduc.com/prix-fioul
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